Le Voleur de bicyclette

Le film

Année :1948
Réalisé par :Vittorio De Sica
Durée :1h30
A partir de :Tout public

Synopsis

Dans le cadre du Ciné-club de la Honte, le mardi 25 juin à 20h (en version originale, sous-titrée français) :

Dans la Rome de l'après-Seconde Guerre mondiale, Antonio, chômeur depuis deux ans, trouve un emploi de colleur d'affiches. Malheureusement, il se fait voler sa bicyclette, outil indispensable dans le cadre de son nouveau métier. Accompagné de son fils, il se met à la recherche de son seul moyen de subsistance pour lui et sa famille.

Bande Annonce

Le Voleur de bicyclette est un film phare du néo-réalisme italien. C’est-à-dire un film proche du réel, ancré dans la réalité sociale d’une époque. Ici, l’Italie d’après-guerre, dans une famille pauvre. Pas d’artifice, pas de fioritures, des scènes tournées en décors réels, avec des acteurs non professionnels et une caméra au plus proche de ce qu’elle filme.
L’histoire est simple : un homme doit retrouver sa bicyclette volée pour ne pas perdre son travail. Le scénariste du film, Cesare Zavattini était d’ailleurs connu pour « déromancer » les histoires et pour proposer un travail intimement lié au monde et aux gens.
La quête de la bicyclette, qui se déroule sur une seule journée, est un enjeu sommaire mais permet pourtant à De Sica de déployer un questionnement riche, dense et complexe, sur les liens qui unissent les hommes, la dignité, la solitude... Aux côtés de ces préoccupations sociales mais aussi morales, le suspens, la tension qui traverse le film, sa ligne directrice nous collent aux pas des personnages. Nous sillonnons la ville avec eux, nous cherchons, nous désirons, nous espérons, nous pleurons.
L’occasion est assez rare de montrer à de jeunes enfants des films qui se confrontent au réel, des films traversés par la vie, en chair et en os. Ces œuvres-là, pourtant, ouvrent les portes du monde, nous permettent de l’appréhender dans sa plénitude, nous offrent la possibilité de regarder, de faire attention à. Et c’est un très beau cadeau à faire à un enfant, que de lui montrer un film tel que Le Voleur de bicyclette.
Car le film est triste, oui. Il est sombre. Il est dur aussi. Mais il est porté par le regard d’un enfant, Bruno, qui est tenace, droit, solide. Un enfant qui regarde le monde adulte, qui observe ses failles, ses fragilités, ses paradoxes. Un enfant qui questionne mais aussi qui réconcilie, qui offre l’espoir, et qui est celui qui, dans le très beau plan final, tend la main à son père. Que signifie ce geste ? La réconciliation, la consolation, une certaine foi en l’avenir ou, comme le dit André Bazin, « le geste le plus grave qui puisse marquer les rapports d’un père et de son fils : celui qui les fait égaux » ?
C’est à ce personnage d’enfant que s’identifieront les enfants spectateurs, c’est lui qu’ils suivront dans les rues de Rome, dans les marchés, sous la pluie, au restaurant, dans les moments les plus sombres mais aussi dans les éclaircies.
Et au bout de cette journée, « même si la rue est très sombre, cela s’appelle l’aurore. » (Alain Bergala in Cahiers de notes sur… Le Voleur de bicyclette.)

Un film à voir en famille pour pouvoir en discuter, si possible en version originale.

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