Année : | 2017 |
Réalisé par : | Anna Bengtsson |
Durée : | 37 minutes |
A partir de : | 3 ans |
Que ce soit sur une feuille ou en ballon, sur terre ou dans les airs, des petites bêtes, curieuses d’explorer le monde, partent en expédition ! Ce programme de quatre courts métrages d’animation vous invite à découvrir le monde à travers les yeux de minuscules personnages…
Novembre
Marjolaine Perreten - France - 2015 - 4 min - Animation, sans dialogues
C’est l'automne, il pleut. Animaux et insectes vont-ils partir en expédition ou protéger leur terrier ?
Bach
Anton Dyakov - Russie - 2010 - 6 min - Animation, sans dialogues
Un escargot entreprend de se hisser le long d'une feuille pour mieux observer ce qui l'entoure
La Petite Fourmi (Muraveykade)
Tatiana Musalyamova - Russie - 2008 - 7 min - Animation, sans dialogues
Alors que tous les insectes vivent ensemble, rassemblés autour de tâches quotidiennes, une petite fourmi plus indépendante et sensible à la beauté du monde veut l’observer de plus près…
Le Voyage en ballon (Bollongexpeditionen)
Anna Bengtsson - Suède - 2004 - 19 min - Animation
Harriet Iver-Larsen, une fourmi ingénieur, vient de mettre au point sa nouvelle invention : la montgolfière. Accompagnée par ses collègues Vera et Sofia, aussi astucieuses que courageuses, elle se lance dans une expédition à la découverte du monde. Le voyage s’avère plein de péripéties !
Le programme de courts métrages intitulé Le Voyage en ballon met en scène des animaux, notamment des insectes, et le milieu naturel ; personnages et décor que les enfants apprécient particulièrement. A travers la curiosité des personnages, c’est la thématique de l’apprentissage qui est abordée : quand ceux-ci explorent le monde, ils prennent des risques, pour grandir ! La qualité et la variété des images animées, associées aux questions de point de vue et de rapport d’échelle, mais aussi à un univers sonore amusant et sensible, font de ces quatre films un programme exigeant et de qualité.
Tout d’abord, les différents animaux du programme explorent le monde : si le mauvais temps s’installe, ou qu’un bruit nouveau se fait entendre, si, enfin, une envie de découverte s’impose, tous sortent de leur terrier ou de leur coquille, s’éloignent de leur territoire pour aller à la rencontre de mondes nouveaux. On peut penser par exemple au hérisson qui, dans le premier film du programme, Novembre, transforme une feuille en barque pour s’y promener, en compagnie d’escargots et d’une minuscule chenille. Bien sûr, les plus téméraires de nos personnages sont les trois fourmis exploratrices du Voyage en ballon, court métrage qui donne son titre au programme. « Nous allons pouvoir découvrir le vaste monde ! », lance l’une d’elle avec enthousiasme dans une phrase programmatique !
Comme dans la plupart des films jeunes publics qui mettent en scène des animaux, l’anthropomorphisme joue un rôle important pour permettre aux enfants de s’identifier aux personnages. Dans Le Voyage en ballon, les fourmis ont non seulement une identité, mais leurs noms sonnent comme ceux d’ingénieurs tout droit sortis d’un univers à la Jules Verne : Vera Trindberg, Sofia Kakel, Harriet Iver-Larsen. Les données scientifiques qui émaillent le journal de bord de l’ingénieur-fourmi Harriet, document lu par une voix-off, ajoutent un « effet de réel » supplémentaire. Dans cette perspective, un humour discret fera sourire les plus jeunes : le ballon des fourmis exploratrices peut de nouveau s’envoler, enfin délesté du caca de la fourmi Vera !, les cheveux des humains sont comparés à d’étranges « brins d’herbe », et les fourmis explorent et mesurent le monde en « fourmimètre ».
Les personnages de ces quatre films ont tous un point commun, à savoir la curiosité de voir ce qui se passe ailleurs. La thématique fil-rouge du programme est bien alors celle de l’apprentissage : un animal tente de protéger son terrier de la pluie, Harriet la fourmi-ingénieur et ses deux collègues partent explorer le monde en ballon… et ces aventures ne sont pas sans risque !
Avec ces quatre films, les jeunes spectateurs découvriront aussi des palettes de couleurs et des dessins différents de film en film. Une attention particulière est également portée aux sons et bruitages : dans La Petite Fourmi par exemple, les spectateurs découvrent une fourmi hyper-sensible à la beauté du monde. Si le film est sans dialogues, sons et musique habillent la nature, ainsi que chaque mouvement et émotion de la fourmi reproduits par des onomatopées et monosyllabes comme « oooooh », « ouille ouille ouille », ou encore : « oui oui ! » qui rendent son exploration attachante et malicieuse.
Enfin, les quatre courts métrages permettent d’aborder la notion de point de vue avec des questions comme : qui regarde quoi ? Selon quel point de vue cette image apparaît-elle ? La question des rapports d’échelle petit/grand, près/loin peut aussi être abordée à travers les animaux et insectes de ces quatre films.
En somme, un joli programme de films à savourer dès 4 ans !
Cinéma jeune public et ciné-club. Films de qualité depuis 1926.