Année : | 1951 |
Réalisé par : | Clyde Geronimi, Hamilton Luske, Wilfred Jackson |
Durée : | 1h15 |
A partir de : | 6 ans |
Alors que sa grande sœur lui lit sa leçon d’histoire, Alice, une petite fille à l’imagination débordante, s’ennuit profondément et se met à penser au monde de ses rêves, un ailleurs merveilleux où les animaux seraient dotés de parole et où les fleurs lui entonneraient d’aimables chansons. Alors qu’elle se laisse entraîner dans cette douce rêverie, le fil de ses pensées est bientôt interrompu par un drôle de lapin. Veston bien ajusté et montre à gousset en main, l’animal se hâte, il est en retard ! Pour aller où ? Alice l’ignore… Mais plutôt que de continuer à écouter cette leçon assommante, pourquoi ne pas le suivre? Aussitôt dit, aussitôt fait, la petite fille s’élance sur les talons de cette créature peu ordinaire…
Séances dans le cadre de MON PREMIER FESTIVAL :
- Mercredi 23 octobre à 14h15
- Samedi 26 octobre à 14h15 : séance accompagnée d’une DÉGUSTATION DE THÉS !
« Dans mon monde à moi, il n'y aurait que des divagations. Comme disent les grands, les choses ne seraient pas ce qu'elles sont, au contraire, elles seraient ce qu'elles ne sont pas ». Par cette simple phrase prononcée par Alice dans la séquence d’ouverture, c’est finalement tout le projet du film qui est annoncé… Avant même de pousser les portes du pays des merveilles, le spectateur est donc averti. Il sait qu’en suivant Alice dans ses pérégrinations, il va pénétrer à ses côtés dans un univers dépourvu de logique, dont il accepte tacitement d’en vivre toute l’absurdité. Face à la société victorienne très stricte dans laquelle grandit Alice, le monde des merveilles est quant à lui totalement incongru, pétri d’un non-sens qui fait tout le sel de ce Disney pour le moins atypique.
Le spectateur va ainsi rencontrer une pléiade de personnages totalement fous. Un chat rose au sourire psychédélique qui n’a, au sens propre comme au figuré, pas toute sa tête, un chapelier fou et un lièvre de mars qui célèbrent leur non-anniversaire dans une scène mythique... Et encore bien d’autres créatures qui ne se départent jamais de jeux de mots saugrenus ! Dans ce voyage ubuesque, Alice va grandir et rapetisser au gré de ses aventures, s’élevant au dessus des nuages, ou transportant le spectateur dans le monde minuscule des fleurs et des insectes.
C’est bien là que réside également le sentiment d’étrangeté que le spectateur peut ressentir à la découverte de ce film, mais qui en fait aussi toute la beauté. Le pays des merveilles paraît en effet n’avoir aucune limite, se déployant à l’infini comme l’imagination des enfants, que le film célèbre de bout en bout. L’univers visuel imaginé par l’artiste Mary Blair, et caractérisé par une palette de couleurs vives, contribue merveilleusement à mettre en valeur ce pays surréaliste !
Véritable invitation à s’évader, les enfants savoureront Alice au pays des merveilles comme un rêve éveillé, au son de toutes les chansons qui parcourent le dessin animé.
Cinéma jeune public et ciné-club. Films de qualité depuis 1926.