Année : | 1929 |
Réalisé par : | Leo McCarey, James W. Horne, Clyde Bruckman |
Durée : | 52 minutes |
A partir de : | 5 ans |
À partir du mercredi 22 décembre 2021.
Tour à tour boxeur et coach, vendeurs de sapins de Noël et évadés de prison, le duo infernal formé par Laurel et Hardy, allias Stan (Stan Laurel) et Ollie (Oliver Hardy), nous entraîne dans ses délicieuses mésaventures burlesques.
La Bataille du siècle (Battle of the Century)
Clyde Bruckman, USA, 1927, 18’, prise de vue réelle
Sur le ring, Stan a la tête dans les nuages. Désespéré, son manager Ollie contracte une assurance dans l’espoir de toucher une prime en cas d’accident. Ollie est alors prêt à tout pour provoquer ledit accident.
Œil pour œil (Big Business)
James W. Horne, USA, 1928, 18’, prise de vue réelle
Le soleil brille sur le bitume des boulevards californiens. Au volant d’une jolie décapotable, Ollie et Stan font du porte-à-porte pour vendre des sapins de Noël, mais leurs méthodes commerciales sont pour le moins inattendues.
Vive la liberté (Liberty)
Leo McCarey, USA, 1928, 18’, prise de vue réelle
Ollie et Stan s’évadent de prison. Après s’être débarrassés de leurs tenues de bagnards, ils s’aperçoivent qu’ils ont interverti leur pantalon. Dans le tumulte de New-York, ils peinent à trouver un endroit discret pour procéder à un nouvel échange.
Le premier, petit et chétif, regarde le monde avec des yeux clairs et rêveurs. Le second, grand et rond, a l’œil noir et fripon. Ensemble, ils forment le duo comique le plus célèbre de l’histoire du cinéma. Laurel et Hardy, autrement appelés par leur prénom, Stan et Ollie, sont les héros peu conventionnels de ce programme muet en noir et blanc, intitulé Laurel et Hardy : premiers coups de génie.
Stan, surnommé « chiffe molle », ouvre la danse sur le ring. Son manager, Ollie, qui fomente toujours un mauvais coup, mise sur sa maladresse pour toucher une prime d’assurance. Par un effet « boule de neige » ou plutôt « tarte à la crème » (une tarte en entraînant une autre), le tandem se retrouve pris dans une bataille de tartes géantes. Dans le second court métrage, le duo sillonne la Californie en plein été pour vendre des sapins de Noël. Face à un client agacé et agaçant, ils sont pris d’une folie destructrice. S’ensuit une scène de surenchère de vengeances et de contre-vengeances interminable et hilarante. Dans le film qui clôt le programme, les deux comparses se retrouvent par mégarde au sommet d’un building en travaux. Équilibristes sur les poutres, ils nous offrent une scène d’absolue anthologie. Leur vertigineuse chorégraphie au-dessus du vide coupera les jambes des plus sensibles et fera rire aux éclats les autres ! Avec leurs silhouettes tout en contrastes, leur jeu de pantomimes et leurs corps de marionnettes, Laurel et Hardy s’imposent comme clowns de génie.
Si Hardy est le plus « hardi », il est néanmoins la victime régulière de la maladresse de Laurel. C’est souvent malgré lui que ce dernier se sort des mauvaises passes. Bien que les deux comparses sèment le chaos partout où ils passent, la mise en scène à visée comique de ces trois films est extrêmement réfléchie. Avant de jeter une tarte à la crème à la figure d’une nouvelle victime, les personnages attendent patiemment que le précédent « lanceur » ait terminé. Cette lenteur participe du comique de la situation. Hal Roach, le producteur des films, tenait à ce que les spectateurs aient le temps de « digérer » chaque gag. Ainsi, l’action semble presque décomposée. Cela n’a rien de réaliste, mais c’est profondément drôle !
Cinéma jeune public et ciné-club. Films de qualité depuis 1926.