Le château dans le ciel

Le film

Année :1986
Réalisé par :Hayao Miyazaki
Durée :2 h 04
A partir de :6 ans

Synopsis

Pazu est un apprenti mécanicien dans un village minier. Il fait un jour la connaissance de Sheeta qui atterri dans ses bras alors qu’elle tombait doucement du ciel avec une pierre mystérieuse émettant un éclat bleu. Une bande de pirates et des agents gouvernementaux sont à la poursuite de cette « pierre volante » ainsi que de Sheeta qui est en fait le dernier successeur du royaume de Laputa, une cité légendaire flottant dans les airs. Entraîné alors dans une aventure, Pazu devient le protecteur de Sheeta et part en quête de l’énigmatique château dans le ciel dont son défunt père avait jadis capturé l’image en photo.

Bande Annonce

Le Château dans le ciel est le troisième long métrage du maître de l’animation japonaise Hayao Miyazaki et la première production du studio Ghibli. Miyazaki a tenté une aventure-fantastique traditionnelle et destinée aux enfants. Dès la première séquence, nous nous trouvons tous au cœur de l’aventure palpitante qui ne nous relâche pas même après le générique de fin, et nous invite à la revivre bien des fois.

Le monde épique construit par Miyazaki est convainquant et solide. Sa narration par l’animation noue ingénieusement le présent, le passé, des légendes et des illusions, avec juste le minimum d'explication, amplifiant la densité de cet univers fictif. Le déroulement de haut en bas et de gauche à droite à une vitesse effrénée, notamment dans les scènes de courses poursuites ferroviaires et aériennes, dynamise le tout, soutenu par les machineries à l’esthétique « steampunk » et les animaux fantastiques qui sollicitent notre imagination. Le réalisateur n’oublie pas d’y inclure une touche d'humour ainsi que des leçons écologiques, sociales et philosophiques.

« La nature comme phénomène à décrire, par exemple l’air, les plantes, la lumière, etc., n’existe pas en état immobile mais en état mouvant au fil de chaque instant » *1. Les éléments de la nature comme le dit Miyazaki, sont littéralement « animés » et vivent leur temps. Notamment les nuages dessinés par l’un des directeurs artistiques Nizô Yamamoto s’expriment pleinement. En outre, le spectateur peut contempler les décors minutieux et travaillés avec finesse qui ont radicalement poussé la dimension artistique de l’animation japonaise. Enfin, la musique lyrique composée par Joe Hisaishi a joué un rôle essentiel.

Ainsi, le Château dans le ciel est un chef d’œuvre forgé par un scénario intelligemment arrangé, une mise en scène bien calculée, des dessins minutieusement travaillés et une musique splendide, qui nous emporte dans une merveilleuse aventure dès notre jeunesse et nous accompagne toute notre vie.

*1 : MIYAZAKI Hayao, Kaze no kaeru basho : Nausicaä kara Chihiro made no kiseki (« La place à laquelle rentre le vent : la trace depuis Nausicaä à Chihiro »), Japon, Rockin’on, 2002, p. 29.

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