Ce programme de courts métrages s’inscrit sous le signe de la famille. La mère courage et solitaire de Tout sur maman est un hommage à toutes les mamans du monde. Dalia, quant à elle, perd son papa lors d’une visite. Heureusement, la frayeur est de courte durée. Pour Mascha dans Le Réveillon des Babouchkas, ce sont les parents qui sont absents et qui l’abandonnent à son triste sort : passer Noël avec les grands-mères ! Quelle plaie ! Et pourtant la petite fille finit par y trouver son compte, tout comme Jeanne dans Maman pleut des cordes. Confrontée à l’absentéisme de ses parents, l’un à cause de son travail, l’autre à cause de sa santé, Jeannou se débrouille déjà comme une grande mais elle va devoir apprendre à lâcher prise et laisser entrer de nouvelles têtes dans son quotidien. Le titre poétique de Maman pleut des cordes révèle d’ailleurs un film tendre qui aborde avec finesse la question de la dépression d’un parent. À sujet difficile, histoire lumineuse : bien que Maman soit « triste comme une crêpe sèche au gras de jambon » (Jeannou a le sens de la formule !), le court métrage insuffle espoir et amour au cœur du quotidien de la jeune fille et souligne la normalité de la situation. En abordant l’absence des parents, ces petits films parlent du fait de grandir. Lorsque les figures parentales ne sont plus là, ne serait-ce qu’un instant, les enfants prennent les choses en main - et ils se débrouillent très bien !

De la plus simple à la plus complexe, chacune de ces histoires nous parle de la vie et du monde qui nous entoure. Au fil des récits et en faisant évoluer leur regard, Mascha et Jeanne découvrent qu’il faut aller au-delà des apparences. C’est alors que des rencontres extraordinaires se produisent. Et pour que rencontre ou retrouvailles il y ait, le lieu est important : une serre tropicale, un repas en famille ou une maison faite de bric et de broc… Les décors peints à l’aquarelle de Maman pleut des cordes teintent le monde de Jeanne, Mémé Oignon et Cloclo, de lumière et de magie, tandis que les dessins inspirés de pictogrammes africains et de pétroglyphes (des dessins fins sculptés dans la pierre) de Tout sur maman amènent simplicité et universalisme à l’histoire. En musique et en chanson, les lieux prennent vie au son des paroles des Babouchkas et de « Elle a mangé la tarte aux oignons », entonnés par les héroïnes et héros de Maman pleut des cordes, dans une joie communicative.

Avec ce programme, allez à la rencontre de quatre héroïnes intrépides et touchantes, entre la France et la Russie, pour de belles leçons de courage !