Année : | 1988 |
Réalisé par : | Hayao Miyazaki |
Durée : | 1h26 |
A partir de : | 4 ans |
Tatsuo Kusakabe emménage dans une maison à la campagne pour se rapprocher de son épouse Yasuko, hospitalisée sur une longue durée. Leurs deux filles, Satsuki et Mei, rivalisent d'entrain et d'énergie dans leur prise de possession des lieux, inspectant tout de fond en comble. Elles iront de découverte en découverte, notamment Mei, la plus jeune, qui la première entrera en contact avec les créatures fantastiques qui peuplent certains recoins de la demeure ou les bois environnants.
Mon voisin Totoro fait partie de ces films qui devraient être remboursés par la Sécurité Sociale, sans prendre cette affirmation dans le sens péjoratif usuel réservé aux films soporifiques : il s'agit juste ici de l'anti-dépresseur ultime. Le sourire de Totoro n'est pas communicatif, il est contagieux.
Un des tours de force du film est d'être totalement universel tout en étant intensément Japonais : tout dans la nouvelle maison des Kusakabe ou leur mode de vie nous rappelle le Japon, plutôt rural, et l'animisme Shinto et le bouddhisme habitent littéralement l'oeuvre du début à la fin. Les portes coulissent, on se déchausse à l'intérieur, des autels bordent les routes quand d'autres sont plus isolés au fond des bois... le quotidien côtoie le surnaturel dans un enchevêtrement organique et, pourtant, les personnages et les situations sont à tout instant préhensibles tant le cadre narratif reste simple et cohérent.
Ode à l'enfance, à l'imaginaire, à la nature, à la gentillesse et l'entraide, Mon voisin Totoro se joue des écueils qui pourraient le faire sombrer dans la guimauve simpliste des productions formatées. Une fort belle balade dans laquelle même le héros éponyme, esprit tutélaire de la forêt, quasi dieu sylvestre, n'est tout puissant que parce que, ne nous leurrons pas, il a le numéro de mobile du Chat-Bus.
Cinéma jeune public et ciné-club. Films de qualité depuis 1926.